Un éthylotest anti-démarrage pour les micros des hommes politiques. La fin des bavures ?

La fin des bavures ? Un éthylotest antidémarrage pour les micros des hommes politiques.

Sur le modèle de l’éthylotest qui empêche les voitures de démarrer lorsque le conducteur a bu, une société vient de mettre au point un éthylotest « anti-boulette » qui bloque les micros des hommes politiques en cas d’alcoolémie avancée.

Quelques exemples de déclarations que ce dispositif aurait permis d’éviter :

– La promesse du maire de Paris, en 1988, que les Parisiens pourraient se baigner dans la Seine avant la fin de son mandat (conséquence d’un concours de buveur de bière gagné contre Jean-Louis Debré).

-En 1997,  la récidive du même amateur de Corona prenant l’abracadabrantesque décision de dissoudre l’ Assemblée nationale (et perdant ainsi une majorité de droite au profit de Lionel Jospin).

– L’affirmation d’Édouard Balladur selon laquelle sa campagne électorale de 1995 a été financée par la vente de tee-shirts et autres gadgets à son effigie (quand on voit le bonhomme, on est à la limite du délirium).

– L’interview dans laquelle un ministre affirme « on peut surtout avoir des acquis que l’on peut mettre dans tous les domaines possibles et inimaginaux. » Nous ne préciserons pas l’identité de ce ministre pour des raisons déontologiques et arithmétiques*.

– L’effroyable lapsus de Rachida Dati  affirmant « Moi, quand je vois certains qui demandent des rentabilités à 20/25% avec une fellation quasi nulle et en particulier en période de crise ça veut dire qu’on casse des entreprises. », au lieu d’une « inflation quasi nulle » (effroyable car il aurait été plus naturel de trouver des propose sur l’inflation dans la bouche, si j’ose dire, de Christine Lagarde, alors ministre de l’Économie. Et Christine Lagarde parlant de fellation, ça fait peur). De toute façon, même sans lapsus, pour une ministre de Sarkozy critiquer la rapacité de ceux qui détruisent l’économie en recherchant des profits exorbitants à court terme, c’est une gaffe impardonnable. Un crime de lèse-financiers. Un coup à obliger Sarkozy à se rabattre sur les tee-shirts à son effigie pour financer sa campagne.

– Notez que ce dispositif n’aurait pas empêché Brice Hortefeux de prononcer le fameux « quand il y a en a un, ça va… C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes ! » Un simple examen des antécédents judiciaires et des propos passés du ministre démontrent qu’il relève de la correctionnelle et non de la cure de désintoxication. Si intoxication, il y a, c’est au racisme ambiant à l’UMP, comme en témoigne les propos de cette charmante militante vantant son petit Arabe avant le dérapage d’Hortefeux : « il est catholique, il mange du porc et il boit du vin ».

L’adoption de ce dispositif pourrait néanmoins être remise en cause par l’impossibilité de l’appliquer à un homme politique de premier plan qui serait tombé dans un tonnelet de cidre étant petit, et chez qui les effets de l’alcool seraient permanents sous forme d’un tic nerveux de l’épaule et d’illusions de grandeur.

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* Raisons arithmétiques, car David Douillet me dépasse de 50 cm et 50 kg. Et la déontologie ? Vous ne voudriez pas quand même pas que je mette la vie d’un journaliste en danger ! Ce type n’a visiblement pas été suffisamment longtemps à l’école pour savoir qu’on ne tape pas sur quelqu’un qui a des lunettes.